Traces d'occupation ancienne

Le secteur de Creney a été profondément transformé par la création de la rocade en 1987, puis par la construction de commerces et de bâtiments industriels et artisanaux de part et d'autre de cette rocade. Ces travaux ont donné lieu à des fouilles archéologiques préventives. Nous leur devons des découvertes importantes montrant l'implantation des hommes bien avant qu'on ne parle de Creney.

La plus remarquable est la tombe du Prince de Lavau, datant du Vème siècle avant notre ère. Elle était voisine de deux tumulus du VIIIème siècle avant notre ère.

A Creney, différentes fouilles ont montré la présence de constructions du VIIIème siècle avant notre ère :

--- A proximité du Paradis, un tumulus de très grande taille a été mis à jour sur le tracé de la rocade en 1987. Malheureusement la chambre funéraire était vide, victime sans doute d'une fouille sauvage au XIXème siècle.

--- En 2003, des fosses d'extraction et plusieurs construction à l'emplacement de l'hôtel des Sources et des Ets Regnault, rue des Saules.

--- En 2005, traces de poteaux et sans doute d'une palissade à l'emplacement des Ets Babeau Seguin.

--- En 2009, un puits, un fossé, des fosses et plusieurs constructions rue de l'Aulne.

--- En 2017, pour la nouvelle zone d'activités route de Cupigny, un ensemble composé de 65 constructions sur poteaux, des palissades, deux fosses. Bien qu'une partie seulement du site ait été fouillée, l'archéologue en charge des fouilles y voit un très important village agricole, avec des habitations et un très grand nombre de bâtiments de stockage, protégé par des palissades dont les portes étaient réalisées avec la volonté de marquer la puissance du lieu. Elle estime à environ 150 hectares la surface cultivée en céréales.

Cette photo donne un aperçu des fouilles de 2017, pour une seule construction. (Cliché Jean Cottey)

Les cavités permettent de dégager le trou d'implantation des poteaux, à la fois pour étudier la technique de construction et tenter de retrouver des vestiges de poteries dans le remblai. Entre 1000 et 1700 poteaux auraient été utilisés pour les constructions et les palissades !

Pour en savoir plus : dossier de Nathalie Achard-Corompt, responsable de recherches à l'INRAP Grand Est.

https://journals.openedition.org/adlfi/63558

Vue partielle du grand tumulus du Paradis.

Les constructeurs avaient taillé directement dans la roche calcaire du sous-sol, ce qui donne un grand fossé dont le diamètre extérieur mesurait 60 mètres. Il était comblé avec de la terre très noire, probablement de la tourbe en provenance du marais.

Cliché Jean Cottey