Cette vierge à l'enfant du XIIIème siècle avait bien traversé le temps. La photo en noir et blanc prise avant 1894 par P. Robert est enregistrée sur la base mémoire du ministère de la culture. Le 13 juin 1940, des avions allemands ont bombardé la rue du Moulin, détruisant plusieurs maisons, la plus proche se trouvant de l'autre côté de la rue. Le souffle de l'explosion a projeté les remplages des baies à l'intérieur de l'église, ceux du côté opposé à l'extérieur, tandis que le bas-côté nord a été sérieusement secoué. La tête de l'enfant Jésus était probablement trop abimée pour être remise en place.

Cette grande vierge aux donateurs pourrait être du début du XIVème siècle. Il est possible que ces donateurs soient Jean de Creney et Marguerite de Brillecourt, dont la dalle funéraire se trouve au fond de l'église (dessin de Ch. Fichot)

Au fond de l'église également, on peut admirer cette Vierge de pitié en pierre du XVIème siècle (artiste inconnu) ainsi que des fonts baptismaux de la même époque, très travaillés. Selon Fichot, ce serait un don de Guichard, baron du Vouldy, à l'occasion du baptème d'un premier fils, et ils pourraient sortir des ateliers de François Gentil et Dominique Le Florentin.

Saint Aventin (bois, XVIème siècle). C'était un disciple et serviteur de l'évêque Saint Loup. Responsable de l'intendance, on dit que sous sa surveillance non seulement le niveau de vin ne baisait pas mais que parfois même il augmentait. Il aurait également retiré une épine de la patte d'un ours, ce qui est représenté ici. Il allait également rachetet des prisonniers. Un maître ayant refusé de livbérer le prisonnier bien qu'ayant pris la rançon, son doit, puis son bras lui firent très mal et il en mourut. Sa femme également mourut. Plus tard, Aventin fonda le monastère d'Isle Aumont, et il en confia la direction à cet ancien prisonnier. Il se retira pour vivre en ermite dans une île sur la Seine, à Verrières.

Voici le reliquaire de Saint Aventin, autrefois surmonté d'une statuette. La relique a été apportée en procession par les chanoines de Saint Etienne de Troyes.

Le maître-autel était à l'origine la galerie seigneuriale installée au XVIème siècle au-dessus du porche et démontée en 1847. Au cours des mêmes travaux de 1847, les restes d'une tour eucharistique du XVIème siècle ont été intégrés dans un autel en bois de la chapelle nord.