De 1797 à 1801

1797

Vente de biens nationaux :

Argentolle : manse conventuelle de Saint Martin ès Aires, un terrain de trois arpents est vendu à Pierre Michel, de Villechétif.

Biens de André François Jeanson:

1) La ferme des Lardins, à Jean Baptiste Dussaussay, de Troyes.

2) Une petite maison avec terrain, à Louis Loncle, de Troyes.

3) terres, à Edme Gobin, d'Argentolle.

4, 6, 7, 13, 17, 18) : lots de terres à J.B. Dussaussay Rabiat

5, 9) terres à Louis Philippe Lhuillier, de Pont Sainte Marie.

8, 14) terres, à Edme Houzelot, de Villechétif

10) terre, à Durnat, de Troyes.

11, 15) vigne et terre, à Louis Clément Collot, tisserand à Troyes.

12, 16) terre, à Boussard, du Pont Hubert.

Creney :

église (cure) 27 arpents de bois, à Curtille, marchand de bois à Troyes.

Chapitre de Saint Etienne : 30 arpents de terre, à Curtille.

Jacobins : 19 arpents de terre, à Pierre Nicolas Maréchaux.

fabrique de Creney : 27 arpents, à Louis Loncle, fabriquant de toile à Troyes.

Biens de Jeanson :

1er lot : 7 petits champs, à Nicolas Gelez, aubergiste à Creney

lots 2, 3 et 4 : pièce de 14 arpents contre le fossé de l'écrevolle lieudit la Grande Fosse, à Nicolas Nérot, aubergiste à Troyes.

5ème lot : 14 petits champs, à Charles Huot, fabriquant à Troyes.

6ème lot : 2 terrains, à Pierre Nicolas Maréchaux

7ème lot : 3 terrains, à Jean Cabut, laboureur au Pont Hubert.

8ème lot : 4 terrains à Claude Vouillemin.

9ème lot : 6 terrains, à Nérot.

10ème lot : 9 terrains à Jean Cabut

11ème lot : 2 terrains à Pierre Léopol Stanislas Bouquot le jeune.

12ème lot : 32 cordes lieudit le Noyer, à Deheurle.

L'an 5 de la République, le troisième jour complémentaire ( 19 septembre 1797 ) :

3 cordes de terrain à prendre dans la cour à fosse à fumier du ci-devant presbytère de Creney, tenant du nord et du levant aux clos et grange du citoyen Victorien Nérot, du midi au surplus de ladite cour, du couchant au presbytère, estimées 18 francs, vendues 30 francs au citoyen Nérot, aubergiste demeurant à Troyes, plus deux arpents et demi d'enclos faisant partie du presbytère, plus trois arpents tenant au presbytère, au couchant à Edme Finot, d'un bout du midi à Edme Gruat, le tout vendu à Nérot.

fabrique de Creney : 40 cordes de terre à chenevière lieudit la croix d'enfer, contre les terres de Crussol. (Denis Beuve a déclaré payer la somme de 16 F par an au citoyen Loncle fabriquant à Troyes qui prétend qu'il l'a acheté dans un lot).

Un gagnage ( pâturage ) provenant de Jean Camusat, émigré, de 6 ha 32 a 70 ca ou 15 arpents acheté par René Coget propriétaire à Troyes pour le citoyen Jacques Henri Camusat propriétaire à Troyes.

*Les terres du château de Creney n'apparaissent pas dans cette vente qui concerne malgré tout une superficie importante. Peu de cultivateurs parviennent à en acheter une partie...

1798

Maison d'école : Le 19 fructidor an VI (5 septembre 1798), elle est vendue 21 900 F à François Loeilley secrétaire général de l'administration demeurant à Troyes pour le compte d'Edme Debarry commissaire du directoire exécutif près l'administration municipale du canton de Creney. (Faut-il comprendre que Debarry en est devenu propriétaire, ou plutôt qu'il s'agissait d'un logement de fonction ? Quand il a quitté ses fonctions, il a été logé par son ancien greffier au Pont Hubert ).

Registres d'état-civil :

Le 3 mai 1798 (14 prairial an VI), décès de Pierre Vauchaussade Chaumont, âgé de 70 ans, ancien chanoine de Saint Etienne de Troyes.

Le registre de l'an VII a été perdu suite à la guerre de 1814. Il a été recopié en 1818. Il contient tous les mariages du canton qui se font à Creney (loi du 13 fructidor an VI). Les actes commencent ainsi :

"Aujourd'hui le vingtième jour du mois de vendémiaire an sept de la république [ ] au local destiné à la réunion des citoyens au chef-lieu de canton de Creney [ ] par devant moi Nicolas Simon, président de l'administration municipale du canton de Creney faisant la fonction d'officier d'état-civil quant à la célébration des mariages, accompagné du citoyen Pierre Brioit secrétaire de la dite administration, sont comparus ..."

*- Le local destiné à la réunion des citoyens est le temple décadaire, autrement dit la "ci-devant" église, utilisée pour les mariages civils.

- Le nombre de ces mariages me semble réduit, certains mariages auraient-ils été célébrés clandestinement par les curés sans passage devant l'officier d'état-civil ?

- La famille Vauchaussade est une des plus anciennes familles nobles ayant encore des représentants au XXIème siècle : on trouve des "de Vauchaussade de Chaumont", et aussi des "de Vauchaussade du Compast".

1799

Registres d'état-civil : Une cérémonie exceptionnelle à plus d'un titre !

Le 8 vendémiaire an VIII (30 septembre 1799) mariage de Lupien Briet, domicilié à Luyères, cultivateur âgé de 78 ans, veuf en 2èmes noces de [ ], avec Anne De Grandnom, âgée de 60 ans, veuve de [ ]

1800

Dans le registre E dépôt 115/5 (Archives de l'Aube)

La première partie du registre concerne Argentolle.

10 prairial an VIII (1er juin 1800) : "Registre appartenant ci-devant aux citoyens d'Argentolle".

Serment du maire Nicolas Aventin Bablin, et de l'adjoint Louis Beuve.

15 prairial : nomination du garde champêtre : Denis Beuve, déjà garde champêtre, et Nicolas Gublin, vigneron.

28 prairial : membres du conseil : Louis Pley, laboureur, Pierre Nicolas Collot, Edme Bersin, manouvrier, Claude Pierre Romajot, Louis Nicolas Gellez, Louis Joseph Molins, manouvrier, Louis Denis Beuve, Louis Philbert d'Argentolle, Edme Gobin, Jean Baptiste Merlot, instituteur.

8 nivose an IX (30 décembre 1800) Il a été déposé sur le bureau le devis du citoyen Degoisey couvreur qui constate les réparations à faire sur la maison de l'instituteur pour couverture, chanlatte en bois et toutte tuille festière et main d'oeuvre,

réparer le crochet pour les incendies,

à reconstruire la cave en maçonnerie et un crépis au pand de bois au midy selon mémoire du citoyen Jacques Notte maçon.

Registres d'état-civil : à partir du 30 mai (10 prairial an VIII) Nicolas Aventin Bablin, maire, célèbre les mariages à la place de Nicolas Simon. Il se dit "hélut pour recevoir les actes" et est assisté de Jean Baptiste Merlot.

A partir de décembre 1800, le registre ne contient plus que les mariages de Creney.

1801

28 pluviose (17 février) : Dépenses de l'an VIII

- papiers, plumes, encre : 6 francs

- registres de l'état civil : 18 francs

- entretien de la maison de l'instituteur (et du) temple décadaire appartenant à la commune : 260 francs

- le crochet servant aux incendies : 12 francs

- Salaire du tambour et entretien de la caisse : 26 francs.

16 germinal (6 avril) Réponse à la pétition du citoyen Jolly :

- Le presbytère était occupé par la direction du canton, la commune fut dépouillée de cet édifice par l'entrée de laditte adonc (???) qui est restée jusqu'au moment des suppressions.

- Que l'édifice destiné au culte servant de temple décadaire que c'était dans cet édifice que se publiaient les loix et que se faisaient les cérémonies publiques les mariages

qu'en conséquence cet édifice était alors réputé édifice nationaux et occupé au nom de la République, tout ce qui a pu être fait en ce temple doit être vu à la charge de la République ou à la direction du canton et non à la charge de la commune de Creney.

Registres d'état-civil : Le 23 novembre 1801 (29 brumaire an X), décès de Jean Baptiste Merlot, instituteur, âgé de 49 ans.

  • Le nouveau découpage des cantons est décidé le 14 septembre 1801. On retrouve des jugements de la justice de paix du canton de Creney jusqu'en décembre 1801, mais le commissaire du directoire exécutif a quitté ses fonctions au début de 1800. Il semble donc que l'évolution se soit faite progressivement, et que Creney n'ait pas attendu la disparition du canton pour redevenir une commune ordinaire.